Alors que les enjeux environnementaux s’imposent avec urgence dans le paysage économique, les entreprises sont plus que jamais incitées à revisiter leur logistique pour réduire leur empreinte carbone. En 2025, la logistique verte ne se limite plus à une simple aspiration : elle devient un levier incontournable pour concilier performance opérationnelle et responsabilité écologique. Cette révolution verte touche tous les maillons de la chaîne d’approvisionnement, du choix des véhicules au déploiement des technologies numériques, en passant par une organisation repensée. Des grands noms tels que Geodis, FM Logistic, ou encore La Poste, montrent la voie avec des initiatives innovantes, prouvant qu’écoresponsabilité peut rimer avec efficacité. Sogaris développe par exemple des plateformes logistiques durables favorisant l’intégration de transports moins polluants. Au cœur de cette transition, des exemples concrets émergent, illustrant comment la logistique verte peut s’adapter aux contraintes économiques tout en répondant aux attentes toujours plus exigeantes des consommateurs et des régulateurs. De la mutualisation des flux à l’usage des camions électriques, en passant par la digitalisation, cinq pratiques phares s’imposent comme des solutions clés à adopter.
Comprendre la logistique verte : définition et enjeux actuels de la supply chain durable
La logistique verte englobe l’ensemble des pratiques visant à réduire l’impact environnemental des opérations liées à la chaîne d’approvisionnement. Plus qu’un simple concept écologique, elle est devenue un axe stratégique pour les entreprises soucieuses de répondre aux attentes réglementaires et sociétales. À l’époque où des acteurs comme XPO Logistics ou Kuehne+Nagel investissent massivement dans ces méthodes, il est crucial de saisir les dimensions qui rendent la logistique durable indispensable.
Concrètement, la logistique verte implique une révision complète des processus : choix des modes de transport, optimisation des itinéraires, gestion des entrepôts, et utilisation intelligente des technologies. Ces actions visent à minimiser les émissions de CO2, à limiter la consommation énergétique et à garantir une meilleure gestion des ressources. Par exemple, la livraison urbaine adaptée avec des véhicules propres, souvent à propulsion électrique – comme ceux déployés par Chronopost ou Colis Vert – contribue à diminuer la pollution atmosphérique des centres-villes.
Les enjeux sont nombreux et plus pressants que jamais :
- Réduire les émissions de gaz à effet de serre conformément aux objectifs européens et nationaux liés à la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC).
- Optimiser les coûts via une gestion énergétique plus efficiente et une rationalisation des flux logistiques.
- Répondre aux attentes consommateurs de plus en plus sensibles aux questions environnementales et sociales.
- Respecter la réglementation : l’évolution vers des zones à faibles émissions (ZFE), les normes environnementales ISO, ou les règles de zéro artificialisation nette (ZAN), par exemple, changent la donne pour le transport routier et la construction d’entrepôts.
Dans ce contexte, l’intégration des pratiques durables se traduit souvent par des initiatives concrètes telles que la mutualisation des livraisons, la priorisation du transport ferroviaire ou fluvial, et le recours à des véhicules écoresponsables. Plus qu’un défi imposé, la logistique verte représente de fait une opportunité de se positionner comme un acteur innovant et responsable tout en renforçant la compétitivité.
| Aspect | Logistique classique | Logistique verte |
|---|---|---|
| Modes de transport | Camions thermiques, avions | Véhicules électriques, transport combiné (ferroviaire, fluvial) |
| Gestion des entrepôts | Bâtiments énergivores, éclairage traditionnel | Bâtiments à énergie renouvelable, éclairage LED intelligent |
| Approche des livraisons | Livraison individuelle, forte empreinte carbone | Mutualisation, circuits courts, véhicules propres |
| Technologies | Suivi basique | Digitalisation, traçabilité, IoT et intelligence artificielle |
| Impact environnemental | Élevé | Réduit et mesurable |

Véhicules électriques et alternatives durables : un levier majeur pour verdir la chaîne d’approvisionnement
L’un des piliers de la logistique verte réside dans le renouvellement du parc de véhicules utilisés pour le transport des marchandises. L’arrivée des camions électriques, soutenue par un plan ambitieux du gouvernement français avec des aides dépassant 100 millions d’euros, ouvre la voie à une modernisation écologique notable. Sogec E-Commerce et FM Logistic, par exemple, investissent considérablement pour déployer des flottes dotées de camions et utilitaires électriques dans leurs opérations quotidiennes. Ces engins limitent ainsi les émissions locales de CO2 et participent à la réduction de la pollution urbaine.
Mais les innovations ne s’arrêtent pas là. Pour le dernier kilomètre, des options telles que le vélo-cargo électrique ou les véhicules intermédiaires entre vélos et voitures font l’objet d’expérimentations soutenues. De plus, les initiatives innovantes comme la recharge dynamique par induction sur autoroute, en cours de test sur l’A10 près de Paris, illustrent le potentiel pour recharger les poids lourds électriques en roulant, ce qui pourrait révolutionner la logistique routière dans les prochaines années.
Cette transition aux véhicules propres engendre plusieurs bénéfices :
- Réduction des émissions locales et amélioration de la qualité de l’air, particulièrement dans les zones urbaines sensibles.
- Optimisation des coûts d’exploitation avec une réduction des coûts liés au carburant et à la maintenance.
- Adaptation facilitée aux contraintes réglementaires, notamment dans les Zones à Faibles Émissions Mobilité (ZFE-m), où les véhicules thermiques sont progressivement exclus.
- Valorisation de l’image et engagement RSE auprès des clients finaux et des partenaires.
Des acteurs comme Geodis et La Poste développent ces solutions en combinant électrification et partenariats logistiques pour instaurer une chaîne d’approvisionnement plus verte tout en maintenant un haut niveau de service. Ce modèle est aussi renforcé par l’installation progressive de bornes de recharge rapide adaptées aux poids lourds électriques, financées par des appels à projets et intégrées dans les hubs logistiques gérés par des groupes comme Sogaris.
| Avantages du véhicule électrique en logistique | Conséquences sur la chaîne logistique |
|---|---|
| Émissions réduites | Amélioration de la qualité environnementale des zones desservies |
| Bruit réduit | Livraisons nocturnes rendues possibles, réduction des nuisances |
| Moins de coûts de maintenance | Réduction des temps d’arrêt et augmentation de la disponibilité |
| Intégration facile aux politiques de RSE | Meilleure image auprès du consommateur et des institutionnels |
Optimisation numérique et digitalisation : pilier pour une supply chain plus écologique
En 2025, la digitalisation intelligente est au cœur de la transformation écologique des supply chains. Grâce à des solutions numériques avancées, les entreprises améliorent la gestion des flux, réduisent les gaspillages et améliorent la traçabilité. L’intelligence artificielle, la blockchain, et l’Internet des Objets (IoT) favorisent une visibilité en temps réel, permettant d’adapter les ressources selon les besoins et de limiter la surproduction ou le transport inutile.
Par exemple, Sogec E-Commerce utilise des outils digitaux de suivi des émissions et de prévision des pics d’activité pour planifier plus efficacement les expéditions. XPO Logistics développe des plateformes qui facilitent la mutualisation des transports, réduisant ainsi les trajets à vide grâce à une meilleure coordination entre les acteurs. Cette digitalisation permet aussi une meilleure intégration des nouveaux KPI de performance logistique verte, favorisant une mesure continue et une amélioration des indicateurs environnementaux.
Les bénéfices de cette transformation numérique sont multiples :
- Réduction des coûts liés aux inefficacités grâce à une meilleure anticipation des besoins et à l’optimisation des transports.
- Traçabilité accrue des émissions permettant un pilotage précis des efforts en matière de développement durable.
- Facilitation de la collaboration entre fournisseurs, transporteurs, et clients à travers des plateformes intégrées.
- Encouragement à l’adoption de meilleures pratiques grâce à des outils de suivi et d’analyse faciles à utiliser.
Innovations comme le déploiement de capteurs IoT dans les entrepôts pour piloter la consommation énergétique ou l’usage d’algorithmes prédictifs pour gérer les stocks participent à cette révolution numérique. Ces améliorations techniques rendent la logistique plus agile, tout en la rendant plus respectueuse de l’environnement.

Mutualisation des flux et logistique collaborative : renforcer l’efficacité écoresponsable
À l’heure où les contraintes environnementales se durcissent, mutualiser les flux entre acteurs logistiques devient une stratégie indispensable. Cette approche collaborative permet de réduire le nombre de trajets, d’optimiser le remplissage des véhicules et de diminuer l’impact carbone global. Les plateformes de mutualisation, comme celles développées par Kuehne+Nagel ou Everoad, favorisent l’échange et la planification collective des transports, notamment pour les PME et DNVB.
Cette mutualisation ne se limite pas qu’au transport ; elle touche aussi les infrastructures, avec des plateformes logistiques partagées. Des grands hubs comme ceux de Sogaris intègrent des entrepôts multi-utilisateurs, conçus pour minimiser la consommation énergétique et favoriser le recours à des sources d’énergie renouvelable. Les zones logistiques urbaines, en collaboration avec les municipalités telles que Paris ou Grenoble, favorisent ainsi la livraison de marchandises à faible impact, tant grâce aux véhicules propres qu’à des circuits courts et reconditionnements localisés.
Les avantages sont concrets :
- Réduction significative des kilomètres parcourus grâce à la mutualisation des livraisons.
- Diminue la congestion urbaine et favorise des déplacements plus fluides.
- Diminution des coûts opérationnels via le partage des ressources et des infrastructures.
- Renforce le lien entre acteurs pour une démarche RSE plus cohérente et intégrée.
| Avantages | Exemples concrets |
|---|---|
| Réduction des émissions par véhicule | Mutualisation des livraisons Chronopost en centre-ville |
| Optimisation des capacités de stockage | Plateformes Sogaris avec entreposage partagé et énergie renouvelable |
| Diminution des coûts | Initiatives Everoad facilitant le groupage pour PME |
Les entreprises convaincues et engagées dans une telle démarche trouvent également un meilleur accueil auprès des collectivités, souvent moteurs dans ces projets collaboratifs, particulièrement dans les zones où s’appliquent les règles ZFE ou ZAN.
Politiques RSE et formation : impliquer les équipes pour réussir la logistique verte
La réussite d’une logistique durable passe aussi par une forte mobilisation humaine. Dans ce contexte, impliquer les collaborateurs reste indispensable. De nombreuses entreprises comme FM Logistic ou Geodis ont instauré des programmes de formation dédiés à la logistique verte, avec pour objectif de sensibiliser les équipes à l’importance du respect des objectifs environnementaux et de la gestion durable des ressources.
Intégrer des indicateurs RSE dans les KPI traditionnels devient une pratique de plus en plus répandue. Cela permet d’inscrire la performance écologique au même niveau que la qualité et la productivité, encourageant ainsi une vigilance constante. Cette dynamique favorise également le travail collaboratif avec les fournisseurs et les transporteurs, impliquant la chaîne entière dans une démarche responsable.
Quelques leviers d’action efficaces :
- Formations régulières et ateliers pédagogiques pour ancrer les bonnes pratiques au quotidien.
- Communication transparente autour des objectifs, résultats, et challenges environnementaux.
- Intégration des critères RSE dans le choix des partenaires et prestataires logistiques.
- Participation active des collaborateurs dans le développement d’initiatives innovantes et responsables.
Au-delà de la conformité réglementaire, cette mobilisation interne contribue à une culture d’entreprise plus engagée. Elle facilite aussi la fidélisation des talents sensibles aux valeurs d’écoresponsabilité et améliore la relation avec les clients. En concertation avec La Poste ou Colis Vert, instaurer ce type de démarche garantit un avantage compétitif durable en phase avec la demande et les défis environnementaux.
Logistique verte en entreprise : 5 exemples concrets à adopter en 2025
Chiffres clés logistique verte 2025 : émissions CO₂, % véhicules électriques, part du transport durable, taux de mutualisation, satisfaction clients, formation équipes
* Cliquez / utilisez tab + entrée sur un exemple pour en voir le détail.
Questions fréquentes sur la logistique verte en entreprise
- Quels sont les principaux freins économiques à la mise en place d’une logistique verte ?
La transition nécessite souvent un investissement initial important, notamment pour l’achat de véhicules électriques ou l’adaptation des infrastructures. De plus, certains nouveaux équipements peuvent générer des coûts d’entretien spécifiques, mais ces efforts sont généralement compensés à moyen terme par les gains d’efficacité et de coûts énergétiques (source). - Comment les entreprises peuvent-elles mesurer la performance de leur logistique verte ?
Le suivi de KPIs adaptés tels que les émissions carbone par tonne-kilomètre, les taux de remplissage, ou encore la part des véhicules bas carbone permet un pilotage précis et une amélioration continue des performances (source). - Quel rôle jouent les réglementations dans cette transition ?
Les normes ISO environnementales, les restrictions des Zones à Faibles Émissions (ZFE), ou encore la loi zéro artificialisation nette (ZAN) imposent un cadre contraignant mais nécessaire pour accélérer la décarbonation du secteur (source). - Les innovations comme les camions à recharge dynamique sont-elles déjà opérationnelles ?
Des expérimentations sont en cours en France, notamment sur l’autoroute A10, mais la généralisation prendra encore quelques années. Néanmoins, ces technologies promettent de réduire les contraintes d’autonomie des camions électriques (source).
