Dans un contexte où la responsabilité environnementale devient un levier essentiel de compétitivité et d’image pour les entreprises, encourager les salariés à adopter des éco-gestes logistiques apparaît comme une priorité stratégique. Les enjeux liés à la réduction de l’empreinte carbone, à la maîtrise des ressources et à la diminution des déchets sont aujourd’hui au cœur des préoccupations tant des grands groupes comme La Poste, EDF ou Carrefour que des PME. C’est un fait : la mise en œuvre d’actions concrètes dans la logistique, moteur crucial des activités économiques, permet non seulement de concilier efficience et durabilité, mais également de renforcer l’adhésion des collaborateurs à une culture d’entreprise engagée. En 2025, face aux attentes croissantes des parties prenantes, comment structurer une démarche d’éco-gestes efficace en entreprise ? Quels outils et approches peuvent favoriser un changement durable des habitudes ? Explorons les pistes qui s’offrent aux responsables RSE et chefs d’entreprise souhaitant impulser une dynamique participative et respectueuse de l’environnement.
Mettre en place des formations sur les éco-gestes logistiques pour engager les salariés
La sensibilisation et la formation constituent le socle incontournable pour inciter les salariés à modifier leurs pratiques logistiques au sein de l’entreprise. Sans connaissance précise des enjeux, il est souvent difficile pour les collaborateurs de percevoir l’importance de leurs actions quotidiennes dans la chaîne logistique, qu’il s’agisse de la gestion des flux, du transport ou du stockage des marchandises.
Une démarche efficace démarre généralement par un audit des pratiques actuelles. Par exemple, la SNCF a intégré des modules de formation dédiés à la logistique durable, renforçant la compréhension des collaborateurs sur la nécessité de réduire la consommation d’énergie dans la maintenance des infrastructures et le transport ferroviaire. Cette approche est transposable dans toute entreprise : un état des lieux du processus logistique révèle les leviers d’optimisation et les écogestes applicables.
Les formations doivent être interactives et contextualisées, s’appuyant sur des cas concrets issus du quotidien des salariés. Lors de sessions organisées chez Veolia, les employés ont pu expérimenter des scénarios de réduction de déchets en entrepôt, illustrant l’impact direct des bonnes pratiques de tri sélectif et de gestion des emballages. Ces ateliers pratiques facilitent l’appropriation des gestes et encouragent un changement de comportement pérenne.
Au-delà de la formation initiale, instaurer un dispositif de formation continue garantit l’ancrage des éco-gestes sur le long terme. Pour l’entreprise, il peut s’agir de mettre en place un portail intranet dédié où les salariés retrouvent des ressources sur les bonnes pratiques, telles que l’optimisation des tournées de livraison pour diminuer les émissions, la réduction de la consommation de papier grâce à la digitalisation, ou encore l’utilisation de véhicules électriques. Carrefour, par exemple, s’appuie sur ce type de plateforme pour maintenir un dialogue actif et une veille écologique auprès de ses équipes logistiques.
Pour renforcer la motivation, la formation peut être complétée par des challenges environnementaux internes. Ces défis, que l’on voit fleurir dans des groupes comme Sodexo, stimulent l’adoption collective des éco-gestes et favorisent l’émulation. En récompensant les équipes les plus engagées, l’entreprise valorise ses collaborateurs tout en amplifiant son impact environnemental positif.
| Avantages des formations éco-gestes | Exemples d’actions |
|---|---|
| Amélioration de la compréhension et de l’adhésion | Ateliers pratiques chez Veolia sur le tri des déchets |
| Réduction des consommations énergétiques | Formation à l’optimisation des tournées logistiques |
| Engagement collectif renforcé | Challenges internes chez Sodexo |
| Diffusion continue de bonnes pratiques | Plateformes intranet dédiées chez Carrefour |
La formation joue donc un rôle clé dans la réussite de l’adoption des éco-gestes logistiques. L’objectif est de rendre chaque salarié acteur de la transition écologique, non plus seulement par devoir, mais par conviction et maîtrise des outils. C’est en favorisant l’appropriation de savoirs et l’échange d’expériences que le management responsable peut transformer durablement le fonctionnement logistique de l’entreprise.
Favoriser la réduction des déchets et la consommation responsable dans la chaîne logistique
Une des composantes majeures des éco-gestes en logistique concerne la gestion responsable des déchets et la consommation raisonnée des ressources. La problématique touche notamment les emballages, les transports, et le stockage, qui génèrent souvent des volumes importants de déchet et une consommation excessive d’énergie.
Parmi les solutions incontournables figure la réduction des emballages et leur optimisation. Nature & Découvertes, entreprise engagée, a ainsi drastiquement diminué ses déchets d’emballage en collaborant avec EcoEmballages, un organisme spécialisé dans la gestion responsable des déchets. En repensant leurs conditionnements et en favorisant les matériaux recyclables, ils ont réduit leur impact environnemental tout en réalisant des économies financières sensibles.
Le tri sélectif est également une étape cruciale. La mise en place de points de collecte dédiés dans les zones de stockage et les aires de préparation facilite la séparation des déchets plastiques, carton, et organiques. Pour impliquer vraiment les salariés, il est important d’associer ces dispositifs à des campagnes régulières de sensibilisation et à des ateliers pratiques. L’exemple d’Auchan montre que la formation complémentaire des équipes logistiques au tri peut améliorer considérablement la qualité du recyclage et réduire les erreurs.
L’adoption des fournitures durables, comme les palettes réutilisables ou les kits de manutention écologiques, participe aussi à cette dynamique. EDF a récemment initié un partenariat avec des fournisseurs de matériaux durables pour ses opérations logistiques, favorisant des chaînes d’approvisionnement moins polluantes. La réduction des déchets ne profite pas seulement à l’environnement, elle impacte aussi positivement le coût d’exploitation sur le moyen terme.
- Optimiser la taille et le poids des emballages pour limiter le gaspillage
- Former les collaborateurs à différencier les types de déchets pour un tri efficace
- Intégrer des fournisseurs engagés pour une logistique plus durable
- Mettre en place des objectifs chiffrés de réduction des déchets à atteindre
| Actions clés pour réduire déchets | Impact attendu |
|---|---|
| Collaboration avec EcoEmballages | Diminution significative des déchets d’emballage |
| Campagnes de sensibilisation au tri chez Auchan | Amélioration de la qualité du recyclage |
| Utilisation de matériaux durables chez EDF | Réduction de l’impact environnemental des opérations |
Prendre en compte ces aspects dans la gestion quotidienne favorise l’émergence d’une culture écologiquement responsable au sein de l’équipe logistique. Chaque geste compte, de la provenance des matériaux jusqu’au suivi des déchets générés. Cette exigence environnementale devient un vecteur important de différenciation et de performance globale.
Encourager la mobilité durable et la logistique verte en entreprise
La mobilité des collaborateurs ainsi que les déplacements liés à la logistique interne et externe constituent une source importante d’émissions de gaz à effet de serre. Encourager les éco-gestes en matière de mobilité est ainsi un levier incontournable à intégrer dans la stratégie d’entreprise.
Plusieurs actions peuvent être mises en œuvre pour cela. La mise en place d’un système de covoiturage interne évite la multiplication des véhicules individuels, comme le recommande la SNCF dans ses plans d’optimisation de transport pour son personnel. Ce dispositif est souvent enrichi par des incitations financières ou des facilités de stationnement privilégiées pour les participants.
Par ailleurs, la prime vélo, popularisée chez Decathlon, montre son efficacité pour sensibiliser les salariés à une alternative écologique. Elle peut être complétée par la création de parkings sécurisés pour vélos, ou l’installation de bornes de recharge pour vélos électriques et véhicules hybrides sur les parkings d’entreprise. Carrefour a ainsi renouvelé sa flotte logistique en s’appuyant également sur des véhicules électriques, réduisant de façon notable ses émissions globales.
Les fournisseurs et prestataires logistiques, tels que La Poste ou Veolia, peuvent eux aussi être incités à adopter des pratiques plus vertueuses via des clauses contractuelles ou des exigences RSE dans les appels d’offres. Impliquer toute la chaîne logistique dans ce processus favorise une transformation profonde, cohérente avec les objectifs de neutralité carbone désormais incontournables.
- Promotion du covoiturage interne avec plateformes dédiées
- Prime vélo ou aides à l’achat pour modes doux
- Installation d’infrastructures adaptées (parkings, bornes électriques)
- Renouvellement de la flotte avec des véhicules écologiques
- Intégration des critères RSE dans les partenariats logistiques
| Initiative | Effet sur la mobilité durable |
|---|---|
| Système de covoiturage SNCF | Réduction du nombre de véhicules et émissions CO2 |
| Prime vélo Decathlon | Incitation à l’usage de modes doux |
| Véhicules électriques Carrefour | Diminution significative des émissions logistiques |
Favoriser une mobilité écoresponsable ne se limite pas à des slogans : il s’agit de changements concrets dans les habitudes des salariés et fournisseurs, appuyés par des politiques d’incitation et un accompagnement adapté. La transition vers une logistique verte est un facteur de différenciation, de performance et un levier d’image auprès des clients et partenaires.
Utiliser les outils numériques et technologiques pour optimiser les éco-gestes en logistique
À l’ère numérique, la digitalisation des processus logistiques offre une opportunité unique pour déployer des éco-gestes efficaces et mesurables. L’utilisation d’outils numériques adaptés favorise non seulement la réduction des ressources consommées, mais aussi l’optimisation des opérations au quotidien.
La mise en place de systèmes de Gestion Électronique de Documents (GED) contribue à limiter fortement l’usage du papier au bureau. Sodexo, par exemple, a adopté des solutions GED pour gérer ses flux documentaires liés aux approvisionnements, réduisant ainsi considérablement les impressions inutiles. Couplée à une politique stricte d’impression recto-verso et en noir et blanc, cette démarche permet de réaliser des économies substantielles et de réduire les déchets papier.
Par ailleurs, l’implémentation d’outils de planification fine des tournées de livraison ou des transports internes joue un rôle clé dans la réduction des consommations énergétiques. EDF utilise des logiciels avancés qui optimisent le routage selon les contraintes de temps, le trafic et le poids transporté, évitant ainsi des kilomètres superflus et contribuants à une baisse drastique des émissions.
Les moteurs de recherche écologiques représentent un autre levier simple à adopter. En intégrant par défaut un moteur comme Ecosia sur les postes informatiques, les entreprises peuvent compenser leurs émissions numériques par la plantation d’arbres. Cette action, combinée à la sensibilisation sur les pratiques numériques responsables (limitation des mails inutiles, suppression des fichiers volumineux), est une manière concrète d’agir sur l’empreinte digitale.
- Déploiement de solutions GED pour la dématérialisation
- Optimisation des itinéraires grâce à des logiciels intelligents
- Utilisation d’outils numériques écoresponsables (moteurs de recherche, stockage)
- Politiques internes de limitation des impressions papier et des mails
| Technologie | Bénéfices environnementaux |
|---|---|
| GED chez Sodexo | Diminution de la consommation papier et des déchets |
| Logiciels de routage chez EDF | Réduction des trajets inutiles et émissions CO2 |
| Moteurs de recherche écologiques | Compensation carbone numérique par reforestation |
Investir dans ces outils demande une phase d’accompagnement et de formation des salariés, mais les avantages à long terme en termes d’impact et d’économies sont avérés. Ces innovations technologiques deviennent des piliers incontournables d’une stratégie globale d’écoresponsabilité logistique.