La nécessaire transition écologique dans le secteur du transport logistique s’impose désormais comme un enjeu crucial pour les entreprises, les collectivités et la société civile. En 2025, l’urgence de limiter les émissions de gaz à effet de serre pousse les acteurs à repenser radicalement leurs modes d’organisation et leurs choix technologiques. Face à une part comprise entre 10 et 20 % des émissions nationales attribuées à la logistique, selon les sources, le transport de marchandises se dévoile comme un levier incontournable pour atteindre les objectifs climatiques. Les solutions ne se cantonnent plus à un seul domaine : innovation technologique, rationalisation des flux, véhicules bas-carbone, emballages écoresponsables, et nouvelles formes de collaboration émergent pour bâtir une chaîne logistique respectueuse de l’environnement. Ce défi doit aussi concilier compétitivité économique et exigences croissantes des consommateurs en matière de transparence et de responsabilité sociale. La dynamique engagée par des entreprises comme Geodis, DHL France ou La Poste illustre la multiplicité des pistes explorées dans la recherche de circuits plus durables, intégrant à la fois la réduction directe des émissions et l’économie circulaire.
Les avancées technologiques pour une logistique bas-carbone en 2025
Au cœur des stratégies de réduction de l’empreinte carbone, les innovations technologiques occupent une place majeure. En parallèle de l’utilisation accrue des véhicules électriques et hydrogène, qui séduisent des acteurs comme Volvo Trucks ou SNCF Fret, les progrès en matière de carburants alternatifs et d’optimisation énergétique prennent une importance décisive.
Le recours aux biocarburants, notamment le B100 à base d’huile végétale pure, contribue à diminuer significativement les émissions de gaz à effet de serre. Par exemple, Brico Dépôt, engagé auprès de Fret21 et de l’Ademe, a réussi à abaisser ses rejets de GES de 62 % grâce à une utilisation plus fréquente de ces carburants. Cette avancée montre que la transition énergétique dans le transport de marchandises est possible sans rupture brutale des infrastructures existantes.
En complément, l’aviation durable fait un bond grâce au carburant d’aviation durable (SAF), conçu à partir d’huiles recyclées. DHL Express ambitionne d’atteindre 30 % de consommation de SAF dans sa flotte aérienne d’ici cinq ans, une étape importante vers une diminution drastique des émissions carbone à long terme.
Les véhicules électriques et hydrogène : un virage majeur
La montée en puissance des véhicules électriques dans la logistique urbaine est une tendance marquée en 2025. Les flottes de La Poste et de Colis Privé intègrent de plus en plus de triporteurs et vélos cargo électriques pour assurer des livraisons propres et silencieuses en centre-ville. Ce choix s’accompagne d’une grande exigence sur la performance des batteries et leur impact environnemental sur l’ensemble du cycle de vie.
Dans le transport longue distance, les camions à hydrogène, notamment pilotés par Volvo Trucks, offrent une alternative prometteuse qui allie autonomie accrue et absence d’émissions directes. Cette technologie commence à se généraliser grâce à des coopérations avec des infrastructures de recharge adaptées, un facteur clé pour accélérer l’adoption.
Optimisation numérique et intelligence artificielle pour plus d’efficacité
L’efficacité énergétique ne repose plus uniquement sur le matériel mais aussi sur la gestion optimisée des flux et des trajets. Les algorithmes d’intelligence artificielle permettent d’anticiper la congestion routière, de planifier les horaires de livraison hors des heures de pointe et d’adapter en temps réel les itinéraires. Des acteurs comme XPO Logistics proposent déjà des solutions intégrées pour ajuster au plus juste les capacités de transport, réduisant ainsi le kilométrage inutile et l’émission de CO₂.
- Suivi en temps réel des véhicules grâce à la géolocalisation avancée
- Analyse prédictive pour éviter les embouteillages et optimiser la flotte
- Planification intelligente des chargements et mutualisation des transports
- Réduction des retours clients par une meilleure communication et un suivi précis
| Technologie | Avantages environnementaux | Exemple d’entreprise |
|---|---|---|
| Biocarburants (B100) | Réduction jusqu’à 62 % des émissions de GES | Brico Dépôt |
| Carburant aviation durable (SAF) | Réduction d’émissions jusqu’à 80 % | DHL Express |
| Camions hydrogène | Zéro émission directe de CO₂ | Volvo Trucks |
| Véhicules électriques urbains | Diminution de la pollution locale et sonore | La Poste, Colis Privé |
Rationalisation des chaînes logistiques : clés pour une transition durable
La réduction de l’empreinte carbone ne se limite pas à la technologie ; elle implique aussi une profonde réorganisation des chaînes logistiques. En s’appuyant sur une planification rigoureuse des flux et une mutualisation des ressources, les entreprises parviennent à réduire leur impact tout en maintenant leur performance opérationnelle.
La démarche exemplaire de Geodis illustre bien cette dynamique. En mutualisant les livraisons et en optimisant les chargements, elle parvient à diminuer la distance parcourue par tonne de marchandise transportée, limitant ainsi significativement les émissions de CO₂. Des partenariats solides entre acteurs industriels, transporteurs comme SNCF Fret, et distributeurs facilitent le développement de réseaux partagés.
Stratégies pour optimiser le transport et les livraisons
Parmi les bonnes pratiques mises en place, on distingue plusieurs leviers :
- La mutualisation des livraisons : regrouper les commandes pour réduire le nombre de trajets à vide.
- L’optimisation des itinéraires : organiser les tournées pour éviter les détours et maximiser le chargement des véhicules.
- Les horaires décalés : livrer en dehors des heures de pointe afin d’éviter les embouteillages et réduire le temps moteur au ralenti.
- La logistique inversée : gestion des retours et revalorisation des produits pour une économie circulaire vertueuse.
Une autre tendance, renforcée par Chronopost et DB Schenker, est l’intégration des zones à faibles émissions dans les métropoles, qui impose une sélection stricte des véhicules admis sur ces territoires. Cette contrainte favorise les véhicules propres et la livraison douce (vélos cargos, triporteurs) pour le dernier kilomètre.
| Action | Impact environnemental | Acteurs impliqués |
|---|---|---|
| Mutualisation des livraisons | Réduction du trafic et des émissions de CO₂ | Geodis, XPO Logistics |
| Optimisation itinéraires | Diminution des kilomètres à vide | SNCF Fret, Heppner |
| Livraisons en heures creuses | Baisse des émissions locales | Chronopost, La Poste |
| Logistique inversée | Valorisation des déchets et retours produits | DHL France, DB Schenker |
Matériaux d’emballage et économie circulaire : réduire le volume carbone dès la préparation
L’attention portée à l’emballage joue un rôle essentiel dans la réduction de l’empreinte carbone totale d’un produit. Chez MeilleurUtilitaire, une approche innovante s’est développée autour des matériaux responsables et recyclables, pour minimiser les déchets tout en maintenant la sécurité et la qualité du transport.
Le recours aux calages issus de cartons récupérés, transformés via un matelasseur, permet d’intégrer l’économie circulaire dès la phase de préparation des commandes. Ces matériaux ont l’avantage d’alléger le poids du colis tout en limitant son volume, ce qui optimise la capacité de chargement des véhicules et diminue les émissions associées.
Par ailleurs, l’utilisation de Flo-Pak, un matériau biodégradable à base d’amidon, se diffuse progressivement. Ce calage se dissout dans l’eau sans générer de déchets toxiques, ce qui répond aux exigences environnementales strictes et facilite le recyclage en fin de vie.
Cartons à faible empreinte écologique et certifications
Les cartons employés dans la logistique moderne sont de plus en plus certifiés FSC, garantissant un bois issu de forêts gérées durablement. Par exemple, les emballages utilisés chez de nombreux opérateurs européens sont recyclés à hauteur de 80 %, un critère crucial pour limiter l’empreinte carbone liée à la fabrication des cartons.
- Réduction du poids des emballages pour diminuer la consommation de carburant
- Optimisation de la taille des colis pour améliorer leur empilement et le chargement
- Favoriser les matériaux recyclables ou biodégradables pour minimiser les déchets
- Encouragement à la réutilisation et au recyclage dans la chaîne logistique
| Matériau | Caractéristique | Bénéfice environnemental |
|---|---|---|
| Cartons FSC recyclés | Robuste, recyclé à 80% | Réduction de la déforestation et des déchets |
| Calage carton recyclé | Fabriqué via matelasseur | Économie circulaire et réduction du poids |
| Flo-Pak biodégradable | À base d’amidon, se dissout dans l’eau | Réduction des déchets toxiques |
Modes de transport compatibles avec les objectifs carbone 2025
Au-delà de la modernisation des véhicules, la diversification des modes de transport joue un rôle déterminant pour limiter les émissions. La multimodalité et la livraison douce deviennent des standards clés dans l’architecture des chaînes logistiques de demain.
Les solutions de transport fluvial et ferroviaire, exploitées par SNCF Fret ou DB Schenker, permettent une réduction notable du CO2 par tonne-kilomètre comparativement à la route. Par ailleurs, l’usage accru des triporteurs, vélos cargo et petits véhicules électriques dans les centres urbains favorise un dernier kilomètre plus propre, adapté aux zones à faibles émissions imposées par les collectivités.
Les entreprises, telles que Heppner ou Colis Privé, développent des réseaux logistiques intégrant ces modes complémentaires. L’objectif est de ne pas sacrifier la rapidité de la livraison tout en limitant drastiquement l’impact environnemental.
Le tableau des modes de transport et leurs bénéfices
| Mode de transport | Charactéristiques principales | Impact carbone estimé | Acteurs majeurs |
|---|---|---|---|
| Transport fluvial | Grand volume, faible vitesse | Très faible par tonne-km | DB Schenker |
| Transport ferroviaire | Rapide, grand volume | Faible par tonne-km | SNCF Fret |
| Vélo cargo & triporteur | Dernier km urbain, non polluant | Nul (électricité potentiellement renouvelable) | La Poste, Colis Privé |
| Camion électrique / hydrogène | Longue distance, zéro émission directe | Moyen à faible suivant source énergie | Volvo Trucks, Geodis |
Bonnes pratiques et engagement des acteurs logistiques en 2025
Les entreprises leader du secteur ont intégré la réduction de leur empreinte carbone dans leur stratégie globale. La réussite d’initiatives exemplaires repose sur une combinaison d’actions récurrentes, mesurables et ambitieuses.
La collaboration avec des entités comme Fret21 ou l’Ademe, à l’instar de Brico Dépôt, donne un cadre efficace pour fixer des objectifs, obtenir des aides et partager les meilleures pratiques. Geodis et DHL France se distinguent par leur capacité à investir dans des infrastructures plus éco-efficientes et dans la formation des collaborateurs à la logistique verte.
Le suivi précis des émissions via des outils de bilan carbone, comme ceux présentés sur bo.pouvoir-ouvrier.org, est devenu essentiel pour piloter les performances et orienter les choix au quotidien.
- Fixation d’objectifs chiffrés à court et moyen terme
- Engagement dans des partenariats publics-privés pour accélérer les innovations
- Formation des collaborateurs aux pratiques durables et à l’éco-conduite
- Suivi en temps réel des émissions et publication transparente des résultats
- Optimisation constante par intégration des retours terrain et innovations
Calculateur d’empreinte carbone logistique
| Entreprise | Objectif carbone | Actions marquantes | Résultats |
|---|---|---|---|
| Brico Dépôt | Réduction de 5 % d’ici 2024 (atteint 12,4 %) | Optimisation des chargements, biocarburants, mutualisation | Baisse significative des émissions de GES |
| DHL Express | Réduction sous 29 millions de tonnes CO2 en 2030 | Carburant aviation durable, efficacité énergétique | Diminution progressive des rejets |
| Geodis | Éco-optimisation des flux et livraisons | Mutualisation, véhicules bas-carbone | Amélioration continue de la performance verte |
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Questions fréquentes sur la réduction de l’empreinte carbone dans la logistique
Quels sont les avantages des véhicules électriques pour le transport de marchandises ?
Ils permettent de réduire considérablement la pollution locale et les émissions directes de CO₂, surtout en milieu urbain. Leur intégration est facilitée par la diminution des coûts des batteries et l’essor des infrastructures de recharge.
Comment la mutualisation des livraisons impacte la réduction carbone ?
En regroupant plusieurs commandes sur un même trajet, on diminue le nombre de véhicules sur la route et donc les émissions globales. Cela optimise aussi les capacités de chargement et limite les trajets à vide.
Quels matériaux d’emballage favorisent une logistique durable ?
Les cartons recyclés et certifiés FSC, les calages biodégradables comme le Flo-Pak, ainsi que les matériaux issus de l’économie circulaire minimisent les déchets et l’impact environnemental dès la préparation des commandes.
Quelles méthodes permettent de réduire les retours clients ?
Un suivi précis des commandes, une bonne communication avec le client et l’utilisation d’outils numériques pour vérifier les adresses permettent de limiter les erreurs de livraison et donc les retours inutiles.
Quel rôle joue la logistique inversée dans la décarbonation ?
Elle permet de valoriser les produits retournés et les déchets, en favorisant le reconditionnement et la réutilisation. Ainsi, elle réduit la production de nouveaux biens et diminue les flux logistiques liés à cette production.